BYE BYE ONE
"You just see them when you close your eyes." Although closing your eyes isn´t the same as watching BYE BYE ONE, it indicates the general direction:
"I have always been fascinated by figures and structures that are printed on the back of your eyes by light," said artist Billy Roisz, and these images can be seen only when the eyes are shut. Their arrangement doesn´t follow a given logic, and they have no narrative dramatic structure. They come into being as if on their own. The same could be said about Billy Roisz´s work, and the latter description in particular takes us even closer to its aesthetic core. Her collaboration with Dieb13 "obtains its impact out of its complexity" to the point that machines made to constantly create feedback and other physical interactions between optic and acoustic impulses and signals go from complexity into their own mode, that sounds and images are created as if on their own, that the machines´ characteristics, corporality and defects turn into content: "Both the grids and the cellular structures are inherent patterns of my working instruments. The grids come from a transition effect of my old Panasonic mixing desk." The work performed by the equipment is what´s being said, rather than serving as the means to say something else. The old expressive subjectivity unfolds in the circuits and corporalities. The subject doesn´t disappear, but its role changes. The author´s collective doesn´t provide answers, it asks the machine the right questions. The machines´ answer makes a difference visible and audible. "I´m rapidly moving away from putting pictures to music, and instead explore the spaces separating sound and image from the recipients."
(Christian Scheib)
Bye Bye One (texte français)
« Pour les voir, il faut fermer les yeux. » Si fermer les yeux ne dispense pas de regarder Bye Bye One, cela indique tout de même la bonne direction : « J'ai toujours été fascinée par les formes et les structures qui s'impriment sur le revers de nos paupières quand il fait jour », raconte la réalisatrice billy roisz, et ces images, justement, ne se voient que les yeux fermés. Leur transformation ne répond à aucune logique intentionnelle. Elles ne présentent pas de dramaturgie narrative. Elles naissent d'elles-mêmes. Tout cela, on pourrait également l'affirmer de l'uvre de billy roisz, surtout le dernier point qui nous rapproche plus encore de son noyau esthétique. Sa collaboration avec Dieb13 « tire son impact de sa complexité » jusqu'au moment où les machines, soumises à de constantes rétroactions et autres interférences physiques entre les implusions et signaux optiques et acoustiques, échappent à la complexité pour retomber dans leur mode de fonctionnement propre, les images et les sons semblant alors naître d'eux-mêmes, les détails, les matérialités et même les erreurs des machines devenant sujet : « Quadrillages et structures cellulaires sont des éléments inhérents à mes instruments de travail. Les quadrillages sont dus à un effet de transition de ma vieille table de mixage Panasonic. » Le travail que réalise l'équipement technique est la chose racontée et non ce qui permet de raconter autre chose. La vieille subjectivité expressive est absorbée par les circuits et les matérialités. Non que le sujet disparaisse, c'est son rôle qui change. Le collectif d'auteurs n'apporte pas de réponses, mais pose les bonnes questions à la machine. La réponse de la machine rend visible et audible une discordance. « Je m'éloigne à grands pas de la stratégie consistant à mettre des images sur une musique pour lui préférer l'exploration des espaces qui séparent le son et l'image de leur destinataire. » (Christian Scheib)
Traduction: Françoise Guiguet
BYE BYE ONE
2005
Austria
5 min